Les Variations « Goldberg »

L’aria avec trente variations qui forme l’oeuvre connue sous le titre “variations Goldberg” est une des oeuvres les plus réussites de Bach. C’est également la seule œuvre de Bach qui utilise la procédé des variations. L’œuvre, pendant trois séries de dix variations chacun, explore une myriade de genres et styles. L’aria intiale, qui semble au début d’être un peu banal, finit par être magnifiée par ces transformations et l’aria da capo de la fin est changé par le parcours musical. Vu comme une sorte d’initiation musicale, les Variations Goldberg devient une œuvre qui pique l’imagination et qui crée une atmosphère particulière à l’œuvre elle-même.

L’histoire de la composition de cette oeuvre est relate par le premier biographe de Bach, Johann Nikolaus Forkel en 1805, soixante-quinze années après le decès du compositeur. Il semble qu’un certain Comte Keyserlingk, l’ambassadeur de la Russie au cours de Dresde, a eu quelques difficultés pour s’endormir le soir. Keyserlingk aurait demandé à Bach de composé une œuvre que son protégé, le clavecinist virtuose Goldberg, pourrait jouer dans un salon près de la chambre de Keyserlingk pour l’aider à s’endormir. Pour cette commande, Bach aurait réçu le plus grand récompense de sa carrière ; une centaine de Louis d’or dans un goblet en or.

Il semble que cette histoire est plus légende que vérité historique, car aucun goblet a été trouvé dans les effets de Bach à son decès et aucune preuve documentée de cette histoire existe. Goldberg a été véritablement un élève du fils de Bach, C.P.E. Bach et il semble que le fils aurait demandé au père d’écrire des éxercises pour l’élève brillant. Aucun manuscript autographe pour les Variations Goldberg existe, seulement une exemplaire de la première édition corrigée à la main de Bach, qui contient des indications de tempo et d’autres modifications. La première édition a été entitulée ainsi : « Clavierübung, sur un aria avec variations diverses pour le clavecin à deux claviers composé pour les amateurs de la musique pour rafraichir leurs ésprits par J.S. Bach »

Dans cette version pour quatuor de saxophone, il est important de se souvenir que Bach a conçu cette oeuvre pour le clavecin et non pas pour le pianoforte. Bach a connu le pianoforte et il a joué un des premières exemplaire de cette nouvelle instrument, mais il semble qu’il n’aimait pas trop cette instrument. Pour trouver quelque chose de les attaques précises et très définie du clavecin, la précision d’attaque et la clarté du son doivent être un grand priorité. En général, même dans les mouvements les plus lentes, les attaques doivent avoir la précédence sur toutes des autres éléments musicales. Si la définition de la contrepoint et un son très claire sont également présents, la musicalité inhérente dans cette œuvre devrait être évidente, malgré l’instrumentation insolite. Comme Bach lui-même a transcit beaucoup de ses prepres œuvres ainsi que celles des autres compositeurs, j’ose espèré qu’il trouverait cette expérience intéresante et le résultat surprennant…

La forme de l’oeuvre complete est contenue dans l’aria intiale, dans quatre groups de huit pour une totale de trente-deux measures. Il semble qu’il y a une correspodance entre ces 32 mésures et les 32 pièces de l’œuvres (l’aria + 30 variations + aria Da Capo). Il y a des changements musicales entre chaque group de huit pièces en plus des trois cycles de variations divisé en group de trois : 1. Un cycle des variations libres, souvent dans un style de genre ou de musique de danse 2. Un cycle de tocattas des virtuose qui utilisent les deux clavier du clavecin en registres croissées et 3. Un cycle de Canons allant de l’unisson à la neuvième et finissant par un Quolibet (qui utilisent des thèmes folkloriques en contrepoint). L’œuvre pourrait être divisée ainsi :

Aria

Var. 1 : Invention à 2 voix Var. 2 : invention à 3voix Var.3 Canon à l’unis.

Var. 4 : Danse Rustique Var. 5 : Toccata Var. 6. Canon à la 2nd Var.

7 : Gigue-8th piece Var. 8 : Toccata Var. 9 Canon à la tierce

Var. 10 Fugheta Var. 11 Toccata Var. 12 Canon à la Quart, Motion contraire

Var. 13 Cantibile-mvt du Cto lent Var. 14 Toccata Var. 15 Canon à la 5te, mineur Motion contraire -16th

Var. 16 Ouverture a la Française Var. 17 Toccata Var. 18 Canon à la 6th

Var. 19 Passepied Var. 20 Toccata Var. 21 Canon à la 7me,mineur

Var. 22 Alla Breve, Motet Var. 23 Toccata-24thVar. 24 Canon à l’8va

Var. 25 Adagio-Arioso Var. 26 Toccata Var. 27 Canon à la 9th

Var. 28 étude de Trills Var. 29 Toccata Var. 30 Quolibet

Aria Da Capo

Le “Quolibet” (literallement “Comme Vous Voulez”) est une mouvement qui mélange deux chansons folkloriques allemandes en contrepoint. La première est « Je ne t’ai pas vu depuis longtemps, viens plus près, viens plus près…. » et la séconde « La Choux et les Betteraves m’ont chassés de chez moi. Si ma mère aurait cuit de la viande, j’aurais resté plus longtemps ». Ce mélange de la sublime et la ridicule est peut-être une marque de l’humour de Bach ainsi que son approach pratique à la composition musicale. .

J’ai pris la liberté de réaliser la majorité des ornaments. Les trilles pourrait être jouées plus vite que je les ai indiqué, mais doivent rester mésuré et maîtrissé, avec beaucoup de soin sur les résolutions. Les indications métronomiques ainsi que les tempi indiqués ( à l’exception des variations 7, 10, 15, 15 et 25, qui sont des indications trouvées dans la première édition corrigée déjà cîté) sont les miens et pourrait être changés sans scruples. J’ai également ajouté quelques articulations pour facilité l’éxecution, mais celles-çi pourrait également être changées si d’autres solutions s’imposent. Des changement qui ajoutent la clarté et la compréhension du contrepoint sont tous les critères à ne pas négliger. .

J’espère que cette arrangement permettront aux saxophonists d’avoir une contacte directe avec l’une des plus grandes oeuvres du repertoire musicale.

Paul Wehage

Lagny sur Marne

2 août, 2003